L’oseraie
J’ai choisi de cultiver l’osier de la manière la plus respectueuse possible du vivant. Quelques pieds sont plantés à la Ville Es Renais, et la majorité de la plantation est situé à Plurien, à 5km. Quelques 900 pieds d’osier y poussent paisiblement le long du ruisseau. L’oseraie est un refuge de biodiversité dans un environnement avoisinant exploité plutôt de manière intensive…
J’ai choisi un mode de culture traditionnel, comme faisait mon grand-père, dans cette même parcelle il y a quelques dizaine d’années. Les pieds de saule sont donc conduits en têtard, c’est à dire que chaque plant est formé d’un tronc d’environ un mètre de haut et de repousses que l’on taille chaque année. Cette taille est réalisée au sécateur. C’est une coupe beaucoup plus douce pour l’arbre qu’avec une barre de coupe par exemple et cela permet de favoriser la cicatrisation après la taille.
Toute la surface des parcelles d’osier ne sont pas utilisées de manière intensive. Une jolie place est également faite pour des chênes, aulnes et châtaigner adultes, et nous continuons de planter.
La prairie dans laquelle pousse l’osier est fauchée tardivement pour laisser le temps aux incestes et autres petits habitants de se reproduire pendant la belle saison. Nous n’avons pas utilisé de paillage plastique. Nous avons d’ailleurs testé l’écopaturage avec des moutons l’année de la plantation, mais malheureusement les moutons ont fini par gouter l’écorce des saules et nous avons du arrêter l’expérience prématurément.
Il n’y a aucun intrant pour cette production. On bénéficie juste du cycle généraux du vivant. Les feuilles mortes et déchets de tonte reviennent naturellement fertiliser le sol. Les bois morts sont laissés sur place en tas et leur décomposition nourrie la terre en retour.
Après la récolte, l’osier est trié et calibré par longueur tous les 30 cm pour faciliter le travail de tressage et de vannerie dans un second temps. C’est encore une fois un, travail manuel que vous pourrez faire vous-même pour profiter d’un tarif économique 😉